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Chirurgie du ptosis

Physiopathologie

Le ptosis est une chute de la paupière supérieure par impotence plus ou moins importante du muscle releveur de la paupière supérieure.  

Mécanismes:

- atteinte neurogène (d'origine nerveuse), myogène (due à un déficit du muscle), aponévrotique (lié à l'âge le plus souvent) ou mécanique (après un traumatisme par exemple).

Les ptosis congénitaux (présents à la naissance) représentent 75% de la totalité des ptosis.

Le but du traitement chirurgical est double, à la fois esthétique et fonctionnel (permettre une bonne vision) en soulevant la paupière qui ampute le champ visuel supérieur.


Traitement chirurgical


L’intervention se fait en milieu le plus souvent en chirurgie ambulatoire (hospitalisation de jour), après la consultation avec un médecin anesthésiste. L’anesthésie est locale réalisée par le chirurgien au moment de l’intervention et potentialisée par l’anesthésiste par des tranquillisants par la perfusion.

Le traitement chirurgical doit en premier lieu tenir compte de la fonction du muscle releveur de la paupière supérieure (qualité du muscle servant à relever la paupière), qui conditionne en partie les indications chirurgicales dont les techniques sont variées.

On distingue essentiellement trois types d'interventions :

  •  la chirurgie du muscle releveur de la paupière supérieure,

  • la résection conjonctivo-Mullérienne à la face profonde de la paupière supérieure,

  • la suspension de la paupière au muscle frontal.

Chez l'enfant, le ptosis est opéré vers l'âge de quatre ans (en dehors des rares cas de ptosis majeurs menaçant le développement de la vision et qui sont donc opérés plus tôt).

Le plus souvent une résection du muscle releveur est réalisée.La suspension au muscle frontal peut être réalisée soit à l'aide d'une bandelette synthétique, soit à l'aide d'une bandelette prélevée dans le cuir chevelu de l'enfant(parfaite tolérance).

Les cicatrices sont alors situées dans le pli de la paupière, au niveau du front (3 petites incisions de quelques millimètres) et éventuellement au niveau de la zone de prélèvement (cuisse ou cuir chevelu).

Ptosis modéré oeil gauche avec résultat post-opératoire (en bas) à 1 mois de résection conjonctivo-müllerienne

Ptosis modéré oeil gauche avec résultat post-opératoire (en bas) à 1 mois de résection conjonctivo-müllerienne

Chez l'adulte, le plus souvent, le ptosis est apparu progressivement avec l'âge et est lié à une désinsertion de l'attache musculaire qu'il suffit de réinsérer par une incision masquée dans le pli palpébral supérieur. Une résection en bloc du plan conjonctivo-Mullérien situé à la face profonde de la paupière supérieure est parfois indiqué en cas de ptosis modéré avec fonction satisfaisante du muscle releveur et positivité du test à la Néosynéphrine en collyre.


Les suites immédiates sont généralement simples, marquées par un oedème et un possible hématome spontanément résolutifs, accompagnés de difficultés à fermer les yeux.. Les suites tardives sont généralement limitées à une malocclusion nocturne sans conséquence traitée par des lubrifiants oculaires.

Résultats

Ptosis bilatéral avec résultat postopératoire (en bas) à 7 jours oeil droit et 1 mois oeil gauche après chirurgie du releveur de la paupière supérieure

Ptosis bilatéral avec résultat postopératoire (en bas) à 7 jours oeil droit et 1 mois oeil gauche après chirurgie du releveur de la paupière supérieure

Ils sont habituellement satisfaisants. Ils doivent être jugés à 6 mois de l'intervention, date où les cicatrices se sont estompées. L’incision est positionnée dans le pli palpébral en paupière supérieure, rendant la cicatrice quasiment invisible à distance de l’opération.

Une éventuelle reprise chirurgicale précoce ou à distance selon le type de ptosis ou en raison d'une insuffisance de résultats est possible dans 10 à 15% des cas. L'asymétriepalpébrale, notamment dans le regard vers le bas, est d'autant plus fréquente que l'opération a été unilatérale.

Elles peuvent être réalisées précocement en cas de surcorrection, mais sont le plus souvent effectuées à distance après plusieurs mois, pour sous correction.

Complications

Les complications postopératoires sont: la surcorrection, la sous correction, les anomalies de courbure de la paupière la malocclusion ou lagophtalmie. Il existe par ailleurs des complications spécifiques à  chaque techniques opératoire

L’infection des paupières: complication rare, l’infection palpébrale ne touche habituellement que les tissus superficiels. Elle se traite par antibiotiques locaux et par voie générale, le plus souvent sans séquelles.

L’hématome palpébral profond, exceptionnel, peut nécessiter une reprise chirurgicale rapide pour évacuation.

Consulter la fiche d’information de la Société Française d’Ophtalmologie sur la Chirurgie du Ptosis.

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