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Chirurgie réfractive

La chirurgie réfractive rassemble toutes les techniques dont l’objectif est de supprimer ou de diminuer la nécessité de porter des lunettes.

Il s’agit donc d’une chirurgie de confort. 

Aujourd’hui la grande majorité des chirurgies réfractives sont réalisées au laser sur la cornée compte tenu de la grande précision et la sécurité des lasers modernes.

Quelles sont les limites d’âge de la chirurgie? 

Généralement, lorsqu’elle est possible, une chirurgie peut être envisagée à partir de 23-24 ans. Il n’existe pas de limite d’âge supérieur mais les techniques peuvent être différentes à partir de 50 ans.

On recommande une stabilité de la vision d’au moins un an avant la chirurgie.

Quels troubles de la visons peuvent être corrigés par la chirurgie ?

Tous les types de troubles visuels peuvent être corrigés en laser (myopie, hypermétropie, astigmatisme et presbytie). Mais si les troubles sont trop importants il est possible que la chirurgie ne soit pas possible ou non recommandée. Aussi, dans le cas de la presbytie il s’agit de techniques particulières qui ne sont pas toujours possibles.

Les techniques

Trois grandes techniques de laser sont disponibles aujourd’hui: la PKR (photokeratectomie refractive aussi connue sous le nom de laser excimer), le LASIK et le SMILE.

Le choix de la technique dépend d’une part des caractéristiques de l’œil, du mode de vie (conduite, sports etc...) et lorsque c’est possible des préférences personnelles du patient. 

Toutes les techniques ne sont pas possibles ou adéquates pour tous les patients.

Dans certains cas, aucune technique ne peut être proposée.


Principe commun à toutes les techniques

Le principe de base de la chirurgie réfractive cornéenne est de modifier la forme de la cornée en la sculptant au laser afin qu’elle intègre la correction des lunettes. 

Le laser creuse des formes différentes pour chaque type de correction, mais dans tous les cas cela implique de diminuer la quantité de tissu cornéen. Cela explique qu’une cornée trop fine ne puisse pas toujours bénéficier d’une chirurgie au laser.


La PKR 

Il s’agit du traitement laser le plus simple. Après ablation de l’épithélium cornéen (première couche de la cornée mesurant environ 55 microns d’épaisseur), le laser est directement appliqué sur la surface de l’œil. 

L’épithélium repousse seul en quelques jours après l’intervention et le processus de cicatrisation se poursuit pendant plusieurs semaines.


C’est cette cicatrisation épithéliale qui explique les douleurs post-opératoires ainsi que la récupération visuelle plus lente qu’avec les autres techniques.


Le LASIK

Le Lasik utilise dans un premier temps un laser femto-seconde, différent de celui de la PKR, pour découper la cornée dans son épaisseur et réaliser un volet retenu par une charnière.

Ce volet est ensuite ouvert manuellement par le chirurgien, puis la sculpture de la cornée a lieu en utilisant le même laser que pour la PKR. Le volet est enfin repositionné au dessus de la zone de traitement. 

La réalisation du volet permet de minimiser la surface cornéenne touchée par le traitement et d’obtenir une récupération visuelle beaucoup plus rapide associée à une gène bien moins importante qu’en PKR.


Le SMILE 


Le SMILE utilise un principe différent des techniques précédentes. En effet la totalité du volume cornéen à retirer est d’abord découpée à l’intérieur de la cornée à l’aide d’un laser femto-seconde. Puis, une petite ouverture permet au chirurgien de libérer et d’extraire ce volume.


Le bilan préopératoire

La chirurgie est toujours précédée d’un bilan qui peut nécessiter plusieurs consultations.

Ce bilan permet d’éliminer les contre-indications à la chirurgie et d’orienter le choix de la technique opératoire.

Il est composé au minimum d’une consultation ophtalmologique complète ainsi que d’une analyse de la forme de la cornée (topographie) et de l’épaisseur de la cornée (pachymétrie).

D’autres examens peuvent être nécessaires en fonction des cas.

Déroulement 

La chirurgie réfractive se déroule sans hospitalisation et sous anesthésie dite « topique », uniquement avec des gouttes.

Les patients sont donc totalement éveillés pendant l’opération et leur coopération est d’ailleurs nécessaire pour le bon déroulement de la chirurgie.


Suites opératoires 

Arrêt de travail  et remboursement 

Étant donné que la chirurgie réfractive n’est pas liée à une maladie, elle ne peux pas bénéficier d’un arrêt de travail, il est donc recommandé de poser un à plusieurs jours de congés afin de réaliser la chirurgie.

Pour la même raison la sécurité sociale ne propose pas de remboursement de la chirurgie. 

La plupart des mutuelles proposent néanmoins un remboursement partiel de la chirurgie. Demandez un devis à votre chirurgien pour connaître le remboursement de votre mutuelle. 

Effets secondaires

Les principaux effets secondaires sont la sécheresse oculaire et la vision de halos autour des lumières.

Ces effets varient en fonction de la correction et de la technique employée et sont généralement transitoires.

Presbytie

A partir de 45 ans environ, tout le monde devient presbyte et une paire de lunette en vision de près devient nécessaire.

Les patients opérés plus jeune de chirurgie réfractive ne sont malheureusement pas épargnés et doivent généralement porter une correction pour la lecture à partir de 45 ans environ.


Risques 

Comme toutes les chirurgies, la chirurgie réfractive présente des risques.

Le risque le plus grave est l’infection. Heureusement les infections sont extrêmement rares compte tenu des mesures d’asepsie opératoire et des traitements antibiotiques post opératoires.

Le deuxième risque le plus sévère est celui de l’éctasie cornéenne. Il s’agit d’une déformation de la cornée liée à un affaiblissement trop important de la cornée par le laser. Certaines cornées sont plus à risques que d’autres de développer cette complication. Le bilan préopératoire sert notamment à les rechercher et à contre-indiquer la chirurgie dans ces cas là.

Parmi les autres risques moins sévères, nous pourrons citer: la nécessité d’une retouche, une correction incomplète, et des problèmes de cicatrisation.

Des complications spécifiques à chaque technique seront détaillés lors d’une consultation pour un bilan de chirurgie réfractive.

Lire la fiche d’information de la Société Française d’Ophtalmologie

 

Prenez rendez vous pour un bilan de chirurgie réfractive :

Références

  • Azar D, Gatinel D. Refractive Surgery. 3rd Edition. Elsevier. 2019